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Histoire et Critique. 27

14. Stanboul 1901 contenant 755 quatr. (avec le divān de Sāhî et les quatr. de Bābā Tahir).

L’éd. Téhéran 1861 et 'éd. Tabrîz 1868 s’accordent assez bien quant à la succession des quatrains ; d’autre part les éditions de Bombay et de Stamboul (et probablement celle de Tabrîz 1895) sont évidemment des reproductions des éditions de Lucknow 1[1].

Dans la plupart des textes, les rubâ’is sont arrangés alphabétiquement d’après la dernière lettre de la rime, et les rubais qui ont la même lettre de rime se suivent dans un ordre tout arbitraire ou sont arrangés d’après la première lettre du premier hémistiche. Dans Suppl. Pers. 823, les quatrains sont arrangés d’après leurs sujets, non pas d’après la rime.

Si nous jetons un regard sur ces textes, deux grands inconvénients nous frappent : 1o que le plus ancien manu-

  1. 1 Les éditions européennes sont : 1. celle de Nicolas (Paris 1867) qui est une reproduction de l’éd. Téhéran 1861, augmentée de 4 quatrains ; 2. celle de Whinfield (Londres 1883) qui est un choix de différents mss. et éditions et contient 500 quatrains ; 3. une édition lithographiée faite par Shukovski et Sobrievski (St.-Pétersbourg 1888) d’après l’éd. Tabriz 1868 ; 4. l’édition susnommée du ms. Bodleïen faite par Héron-Allen. L’édition de Nicolas est munie d’une traduction française, celles de Whinfield et de Heron-Allen de traductions anglaises. Whinfield avait déjà en 1882 donné une traduction de 253 quatrains de ’Omar. Son édition a trop peu de notes explicatives ; elle est cependant, je crois, le plus en usage à présent. Notons que Nicolas a suivi l’interprétation sufique ordinaire à l’Orient et a essayé d’attacher un sens mystique aux vers les plus épicuréens et les plus matérialistes. Dans un article sur ’Omar dans le Journal Asiatique (1857, 5esérie, t. IX), Garcin de Tassy a donné le texte et la traduction de dix quatrains. Nommons, outre les traductions déjà mentionnées, celle de 25 quatrains dans la « Geschichte der schönen Redekünste Persiens » de von Hammer (Vienne 1818), celles plus amples du comte von Schack (Stuttg. 1878) et de Bodenstedt (Breslau 1881), toutes les trois en allemand, et celles en anglais de Mac Carthy (1888), de J. Leslie Garner (1888) et de J. Payne (1898). Il existe enfin une traduction hongroise par Bêla Harrach, d’après Nicolas.