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Iii»<toire et Critique. 17 11. Les études critiques des dernières aimées ont ainsi jeté plus de lumière sur la vie et la personnalité de ’Omar Hayyâm, et cojistaté que les textes des Ruba’iyât ont subi de nombreuses interpolations. Rassemblons les faits et tirons en les conséquences. Giyût-ed-din Abii-l -Fath ’Omar ibn Ibrahim el-Hayyrimî

  • naquit, selon toute probabilité, à Nïsâpûr entre

1025 et 1050 ap. J.C. Une éducation solide a développé ses talents divers. A une connaissance approfondie du coran, de la science de la tradition et de la poésie arabe et persane, il joignait un vaste savoir dans le domaine de la philosophie et des sciences exactes. Faute d’argent il fut forcé d’abandonner les occupations scientifiques auxquelles il s’était voué de tout son cœur ; mais un mécène nommé Abu "Tâhir lui donna sa protection et le secourut de façon qu’il put reprendre ses études. Il composa plusieurs écrits sur les sciences physiques et acquit le renom d’un savant émineut. Le sultan Maliksâh et son grand ministre Nizâm-el-mulk qui travaillaient avec tant de zèle à la prospérité des sciences, se l’attachèrent en le chargeant d’élaborer un calendrier réformé (1074). Ce calendrier c|ui a excité beaucoup d’admiration, même en Europe, fut appelé el-Galâlï d’après le surnom du sultan Gahll-eddln-. ’Omar et ses collègues, Abû-l -Muzaffar el-Isfizârï, Maïmûn ibn en-Nagib el-Vâsitï et d’autres encore, furent chargés de faire des observations astronomiques, et que ’Omar ait présidé à ces examinations, semble résulter de ce fait, qu’il fut l’éditeur des tableaux qui en contenaient le résultat et qui

Hayyâm signifie «fabricant de tentes». Cependant il n’est pas vraisemblable que ’Omar ait exercé cette profession, ni son père ; car, comme M. Ross l’a fait remarquer dans son introduction de l’édition de Fitzgerald, lu forme arabe al-Hayijâml montre que le nom a été un nom de famille, non pas un surnom indi(juant une profession.

V. Reinaud : Géographie d Aboulféda, trad. de l’arabe, I in- trod. p. CI.

Christensen, Recherches.