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Histoire et Critique.

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En liKKJ parut une édition des liuhù’njàt de Fitzgerald avec introduction de M. E . D. Ross et commentaire de >f. H. M. Bats on.

M. Koss y donne une biograi)hie de Omar baséf sur les nouveaux matériaux, qu’il divise en trois groupes :

1. Récits provenant de gens (|ui ont connu ’Omar en personne : a) les Cahar-maqala (source de première main) ; b) le Fndans-ef-tavanh (source de seconde main) citation d’après un certain Abii-1-Hasan al-Baihaqï qui a été présent, en 505 a. H. (1111 ap. J . - C), à une réunion dans la maison de Omar et l’a consulté sur un vers du Hamâsa). 2. Notices dans des ouvrages datant du 13^ et 14^ siècle ap. J. -C : a) le Xx^Jiat-cI-arvâJt ; b) le Mirsadel-ibad ; c) le Tnnh-el-huhamâ ; d) le Atar-el-hilad ; e) le Garni’ -ct-tavanh. 3. Notices dans des ouvrages d’une date postérieure au 14^ siècle.

’Omar est mentionné dans beaucoup d’ouvrages, entre autres dans le Mirat-i (jahân-numa, le Atasl-ada, la préface de l’édition de Téhéran des Rubâ’iyât ^ le Tadlirates-su’ara de Daulatsâh, le Gahan-nameh, les Haft iqlîni, le Mayma-tl -fusaha, le Dahistan-i maddhih. Mais des renseignements nouveaux et qui ont quelque intérêt ne se trouvent que dans a) le Tanh-i alfi ; b) le Rhjad-es -su ara, anthologie ’

De cette préface M. Browne a réimprimé et traduit dans le JRAS. 1898 p. 417) l’anecdote curieuse suivante : On raconte qu’une nuit ’Omar avait préparé une assemblée et invité plusieurs amis et filles belles comme la lune.

Il avait placé là quantité de flambeaux et de lampes, et dans une insouciance complète il s’occupait de boire du vin.

Mais comme le ciel se venge de tout, un coup de vent advint au milieu des plaisir.-^,

les flambeaux furent éteints et la jarre de vin qu’il avait placée à son côté fut brisée. ’Omar Hayyâm fut très fâché, et

il s’écria dans son ivresse :

Tu as brisé ma cruche de vin, Seigneur ! ïu as fermé pour moi la porte du plaisir, Seigneur !

Dans la poussière tu as versé mon vin pur : Peste ! tu es donc ivre. Seigneur !

(ms. Bodl. 141, Nie. 388.)

On dit que quand il eut proféré ces paroles, son visage devint noir, et ses camarades et disciples qui étaient présents au festin, s’en-