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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 131

Tout ce qui existe n’est qu’une entrave sur la route. Comment pourras-tu niarclier les pieds lit-s ? romps tes liens ! (W. 256, Bd. 86.)

Celui qui n est pas connu et <iui ne shaliille ni de vêtements précieux ni d’un froc de laine, vole, tl un cœur joyeux, vers rKmi>yrée comme un Simur^ et ne demeure pas eomme un iiibou dans un loin de la ruine du monde’. (W. 163.)

(Comi ». W. 98.)

L’insignifiance des formes extérieures : Le temple d’idole et le ka’ba sont des lieux d’adoration, le battement « lu nâqûs’^ est la. « symphonie de l’adoration. La ceinture^ et l’église, le chapelet et le cricifix, tout cela est en vérité le symbole de l’adoration^. (W. 34.)

Le savoir ésotérique :

Dans le monastère et dans le coUèjre, dans l’église et dans la synagogue, on a peur de l’enfer et on cherche le paradis. Celui qui connaît les secrets de Dieu, ne sème pas cette semence dans son cœur.

(W. 49, Bd. 24.)

La « folie », l’extase, l’ivresse du savoir divin : Plus je m’abandonne moi-même et deviens non-existant, plus j’existe.

Plus je m’élève, plus je suis abaissé. Le plus sin^’ulier de tout cela, c’est qu’au moment où je m’abstiens le plus du vin de l’existence, je suis le plus ivre. (W. 351.)

Le froc de laine est le symbole des.safîs qui se perdent dans un formalisme creux (comp. le quatrain d’Abu Sa’id cité p. 71).

Dans son Mantiq-eftair,’Attâr a donné au Sîmurg, oiseau fabuleux souvent mentionné dans les légendes de l’ancienne Perse, le rôle du roi que cherchent les oiseaux dans leur voyage pénible, c’est-à-dire de la divinité mystérieuse. Là aussi (v. 979 sqq.) le hil)OU est celui parmi les oiseaux qui ne veut pas quitter ses mines, où il espère trouver des trésors cachés, pour accompagner ses camarades. — L’Empyrée, le

neuvième ciel, est la demeure de la divinité. ^

Espèce de crécelle ou de sonnettes en bois, dont se servaient les chrétiens au lieu de cloches. ’

Par l’usage de la ceinture, les juifs, les chrétiens et les zarathustriens se distinguaient des musulmans.

  • Hâfi ? 51, 4 : « La maison de l’amour est partout. Qu’est-ce que

la mosquée ? qu’est-ce que le temple des adorateurs du feu ? » 9*