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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 113

Aussi ne devons-nous pas philosopher. « Quand je m’en suis allé, que nie regardet il (jue le monde ait une fin ou soit éternel ? » ’ (W. 324, Bd. 112.) Jusques à qiianil [faut-il entendre parler] des cinq [sens] et des quatre [éléments], <^ échanson ? tiue nous regarde-t-il, qu’il y ait un ou cent mille problèmes difliciles, ô échanson ? Nous sommes tous de la jioussiére, touche la harpe, ù échanson ! Nous sommes tous du vent, apporte le vin. o échanson 1^ (W. 453.) Un poisson demanda dans une agitation fiévreuse au canard : « Se fera-t —il que l’eau qui s’est échappée du fleuve y retourne ? » Le canard répondit : « (^uand toi et moi nous sommes grillés, que nous regarde-t-il, s’il reste après notre mort un fleuve ou un mirage ? » ’ (W. 23.) la signification de « monastère », je crois, m’appuyant sur les parallèles cités là-dessus, qu’il faut le rendre par « taverne ». — ’Omar IJayyâra dit dans un (juatrain inédit (Berl. I, no. 200) : « Les buveurs de cette vieille taverne à deux portes sont des voyageurs arrivés de l’inconnu ». Jojft*i- )’ » )’^ ^-^y^ V^^j^ ’ ’^j-^ •’^ —^l « ) i » -^^ O^J^ ^ O^’^^J 1 Hâfiz 106, 9 : « HiXfiz ! laisse [la question de], comment’et de .pourquoi’et bois du vin pour un moment : que vaut le discours de , comment’et de, pourquoi’devant la volonté de Dieu ? »

Constamment dans les littératures arabe et jiersane le monde est comparé à la poussière et au vent. Déjà dans le Artn Vïrâf-nâmaJc nous trouvons ces mots-ci (chap. CI, 20) : « P>t remanjue aussi, que le bétail est de la poussière, et le corps de l’homme est de la poussière ». — Abu-l-’Alâ : « J’en vins à fuir les hommes, parce que je les connus, et parce que je eus que le monde est de la poussière ». (ZDMG. XXIX, p. 307.) — Rudagi : « Ce monde est un souflle de vent et un nuage, hélas ! apporte le viu et que ce qui doit arriver arrive ». (Gôtt. Nachr. 1873 p. 720.) — Afdal Kasî : « Je suie une poignée de poussière, qu’estce qu’une poignée de poussière peut produire ? » (Jol *. : >— aSi6— jrUi^/a i^t>, j^Jis/o jl.) — Comp. W. 353, Bd. 121 : « Nous sommes sortis de la poussière, et nous sommes emportés par le vent ». Comp. aussi la note 2, p. 109. 3 ujij* « (B., L.) est mieux que le vL~^ ^^ W. — Comp. Ibn Yamïn (Schlechta-Wssehrd no. 60) : Was hilft’s dem Fische, liegt er tôt ara Grund, Dafi neu ins trockne Strombett schieCt die Flut ! Christeusen, Recherches. 8