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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 111

la coupe de vin en relief. Nous en avons donné, di-jii, bien des exemples.

Le temps le plus convenable iiour i)oiie, c’est le matin frais’.

A 1 heure où la fausse aube* bleuit, la coui »  ».’du vin jiur doit être dans tes mains.

On dit que la vériti ! — est ara^re dans la bouche : d’après cette indication le vin doit être la vérité. (W. 200.)

(Comp. W. 233.)

La jeunesse est chantée comme l’âge de la jouissance : Bois du vin, car voilà la vie éternelle, voilà justement l’avantage qu’on peut tirer de la période de la jeunesse. C’est la saison de la rose et du vin, et les amis sont ivres : sois heureux pour un moment, car voilà la vie. (W. 106, Bd. 36.)

Et la perte de la jeunesse est pleurée. Hélas ! le livre de la jeunesse est fini : et ce frais printemps de la joie est fini.

Cet oiseau de la gaîté qu’on appelle la jeunesse, je ne sais pas, hélas, comment il est venu et comment il s’est envolée (W. 155.)

Mes amis fidèles me sont tons échappés des mains ; l’un après l’autre ils furent foulés sous les pieds de la mort. > Abu Nu vas (éd. Alihvardt no. 69) : « Ô Suleïraân ! chante-moi une chanson et verse-moi du vin. Ne vois-tu pas, que l’aurore arrive, enveloppée dans son voile ? » — Abu’Abd-allâh Muhammad al-Gnneïdi : « Lève-toi à l’aube et entame la boisson matinal, quand le coq chante et quand les cordes du luth résonnent ». (Ethé, Morgenliind. Forscliungen 187.5.)

Minuèihri (éd. Kazimirski no. 74) : « Hé ! c’est l’heure du breuvage matinal ; il ne fait ni chaud ni froiil ; il n’y a ni nuage, ni soleil, ni vent, ni poussière. Apporte-nous, ô idole de Cachemire, du vin vieux. » — Sa’di (ZDMG. XV, p. 562) : « Échanson ! apporte le vin, car l’oiseau de l’aube montre sa tête au-dehors de l’œuf couleur de rouille. »

Une lueur qui apparaît une heure environ avant la vraie aube. ^

Abu Na.sr Gllâul ; « Au souvenir de la jeunesse, je gémis maintenant : hélas jeunesse ! hélas jeunesse ! » (Ethé, Sitzungsber. d. kônigl. bayr. Akad. 1873 I, p. 659.)

Hâfi ? 294, 2 : « Dans l’embuscade de la vie la ruse du monde de la vieillesse nous guette ».