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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 105

Encore est-il mieux jouir de la vie, pendant qu’on l’a, que d’espérer en uu paradis, dont l’existence n’est pas sûre : On mpi dit que le mariage avec une houri est agréable’: moi, je ilis que le jus du raisin est agréable. Prends cet argent comptant et retire la main de ce crédit-là, car il est agréable d’entendre le bruit du tambour, — mais de loin^. (W. 108, Bd. 34.)

Si dans la saison printanière je bois une cruche de vin au bord du champ, en compagnie d’une idole faite comme le.s houris, [je dis, ] — quand même cela sonnerait mal aux oreilles de la canaille, — que je serais pire qu’au chien, si je me souciais du paradis !


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(W. 84, Bd. 25.)

Ah oui ! j’ai balayé de mes moustaches la porte de la taverne ; j’ai pris congé du l)ien et du mal des deux mondes. •

Je lis avec B. sS tys J^jS ; W. a j^ ! » JJu^

W. prétend que c’est une allusion à la musique des noces. M.

Heron-Allen prétend que, 1e poète a pensé au tambour suspendu audehors des palais des princes orientaux, et dont on se sert pour rassembler les soldats etc. M. Payne donne une explication qui me semble plus satisfaisante : « Omne ignotum pro magnifico : Paradise which sounds 80 charming, as described by the pious, may, when actually gotten, turn out to be as little agreeable as the sound of the drum near the head ».

L’idée que renferme ce quatrain a été exprimée déjà, sous une forme ironique, dans quelques vers de’A bd-el-’azïz, petit-fils du calife ’Omar II, traduits ainsi par M. Goldziher (Muhamm. Studien I p. 31) : Sage jenem, der dich darob (wegen des Weines) schniiiht, dem Faqih und angesehenen Manne :

« So mogest du ihn (den Wein) denn lassen, und hoffe auf einen andern, den edeln Wein von Selsebil. Bleibe heute durstig, und morgen lasse dich siittigen mit Beschreibungen von Wohnungsspuren. » Les mots « argent comptant » et « crédit » (naqdet nasie) sont souvent employés dans le sens figuré, v. p. ex. Haqânï « juatr. 60 : « Le capital du crédit et de l’argent coni[)tant de la vie pour nous tous, c’est la jeunesse, mais la jeunesse aussi n’est rien ». 3Ianfiq ef-fair (v. 3320) :

« Quiconque agit loyalement, joue argent comptant, pour l’union avec l’Ami il joue sa tête comme de l’argent comptant ».

Hâfi ? 588, 2 « Le

paradis de l’argent comptant est ici » etc. ^

Ibn Yamin (Schleclita-Wssehrd no. 25) : Silbcrnacken einen oder zwei,

Freunde drei, wohl vier, auch im Vereine,