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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 105

Le mois de Iama<Jan est parti et Savval est arrivé, le temps île la gaité et de la joui.ssance, le temps du diseur de contes est arrivé. Le temi>s est arrivé on les porteurs de vin, les outres sur les épaules, disent : >i Voici les porteurs avec leurs fardeaux ! > ’

(V. 218.)

Du feste, on rompt le jeûne sans scrupule : Ils « lisent : « Ne liois pas du vin au mois de Sa’ban, car cela n’est pas convenable, ni au uioi8 de Ka^’ab, car c’est le mois propre àDieu.

Sa’ban et Kajiab sont les mois de Dieu et du propliète : eli bien, nous buvons au mois de Ramadan, car c’est le mois propre à nous—.

(W. 68.)

Le vin est désigné souvent sous la métaphore du sang^, ce qui donne lieu à différents bon mots : Je bois du vin, et mes adversaires disent de droite et de gauche : « Ne bois pas du vin, car le vin est l’ennemi de la foi ». Quand je sus, que le vin est l’ennemi de la foi, [je dis : ] « Par Dieu ! je veux boire le sang de l’ennemi, car c’est juste ». (W. 95, Bd. 38.)

Ne buvons plus la douleur de ce ciel qui tourne, ne buvons que le vin clair et pur, couleur de rose*.

Minudihri (éd. Kazimirski no. 38 v. 1 et 3) : Voilà que le mois de Ramadan est parti et son départ me plaît ; c’est la fête de Fitr (rupture du jeiine, Ba’ïrâm) qui est venue, grâces en soient rendues à Dieu !

A l’arrivée de la fête de Fitr et au <lépart du jeûne donnenioi du vin dans le jardin, sur la verdure. (Traduction île Kazimirski.)

Le temps du jeûne s’en alla rapidement, et la fête arriva, et les cœurs se redressèrent. Le vin bouillonnait à la taverne : c’est le vin que nous devons demander.

(Hâfiz 106, 1.)


<.Bien que nous soyons au mois de Ramadan, apporte une coupe tout de même. » (Hafiz 532, 1.)

Nous trouvons plusieurs fois dans le divân de Miuaôihrî une fable joyeuse de la grappe de raisin enceinte que Dieu a noirci pour la punir de son impudicité, et qui, pour expier ea faute, ordonne au vigneron de la tuer et d’en verser le sang (v. p. ex. Kazimirski no. 20.)

Comp. Hâfiz 106, 7 : « Qu’est-ce que cela fait, si toi ou moi nous buvons beaucoup de coupes de vin ? le vin est le sang des raisins, non pas celui de vos corps » ; et le vers de Hâqânl cité dans la note 3, p. 101. •

Ce jeu de mots : « ne pas boire la douleur, mais boire le vin », est très commun, v, ji. ex. W. 371 et 414 et Ilafiz 292, 5 (cité dans la note 3, p. 127—28 ;.