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L’œuvre intitulée « Rubā’iyāt de ’Omar Hayyām ». 99

Do tels vers semblent pourtant exprimer plutôt des déceptions et des ennuis }trivés ([u’une misanthropie fondée sur des réflexions philosophiques. Au contraire, nous trouvons dans les Rubà’iyât, comme chez Nâsir Husrau, la glorification de l’homme comme la plus sublime de toutes les créatures : Nous sommes le but de toute la création, nous sommes la pupille de Tceil de l’intelligence. Ce cercle du monde est comme un anneau, et.sans nul doute nous en sommes les figures gravées dans le cachet. (W. 340. ; L’homme est « l’essence de l’existence (W. 362), l’homme est le microcosme ^ B. Jouissance de la vie. Une simplicité saine et fraîche ajjparaît ça et là dans les quatrains qui célèbrent la frugalité et l’indépendance comme les seules bases d’un plaisir pur. Je dé.sire une outre de vin couleur de ruljis et une collection de poésies. Il ne me faut que ce qui est nécessaire pour vivre, et puis encore la moitié d’un pain. Et quand nous sommes assis, toi et moi, dans un lieu désert, ce lieu désert est plus beau que l’empire d’un sultan—. (W. 452, Bd. 149.) 1 Guîsan-i rûz (v. 139) : « Le monde est un homme et l’homme est un monde ». — Comp. les quatrains ambulants W. 355 et 497. — Afdal KâSï : Les cieux et les éléments, les plantes et les animaux, tout cela n’est qu’un reflet de notre existence brillante et parfaite : >.ix^^-<* j^*^ cy^j’-i}~^*] , c**^’^ ol^^v^* ; —-^^^ ->owic » v^i^t ^ De telles idées reviennent constamment dans la poésie i)er8ane. Gamâl-ed-din Kâsi dit (Tarïh-i guzlila JRAS. 1900 p. 746) : Qu’est-ce que j’ai à faire aux occupations du monde ? Je désire du vin, une amie et un lieu désert. Ibn Yamïn (Scblechta-Wssehrd no. 2) : Ein Buch, ein Winkel, Freunde zwei bis drei, Doch 80, daC vier die Zabi nicbt (iberecbreite, Ein Bach, ein Lied und Fleisch und Brot dabei, Die Scbenkin aucb als treuen Gast zur Seite : Dies, flticht’ges Gluck, dies magst du mir bescheiden ; tJnd keinen neid’icb in den Welten beiden !