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118 Troisième Partie.

(iue ce froc cent fois rapiéceté et cet hut)it bleu de laine « oient foulés sous les pieds des buveurs de lie !’ (VV. 157.) L’ennui m’a pris à la vue de l’hypocrisie : lève-toi et apportemoi le vin léger, ô échanson ! Mets le tapis de prie-Dieu et le froc en gage pour du vin, que ma fanfaronnade puisse durer éternellement !’^ (W. 447.) Les quatrains misauthropiques ne sont pas rares. « Dans la société du monde on ne rencontre que la i)erfidie^ » Si tu es fameux dans la ville, tout le monde te blâme, et si tu es assis tranquillement dans un eoin, tout le monde [te considère comme] un possédé. Ne serait-il pas mieux, — fus.ses-tn un Hidr ou un Elj’âs, — que personne ne te connût, et que tu ne connusses iiersonne ? ** (W. 480.) (Comp. W. 77, Bd. 8.) ’ Comp. p. ex. Hafiz 5, 2 : « Pose la coupe du vin dans ma main, afin que je puisse arracher ce froc bleuâtre ». De telles boutades sont extrêmement communs. — L’expression « buveurs de lie » (durclil) l’esân) est souvent emplo)’ée par Hâfiz (p. ex. 44, 5) et Garni (Wickerhauser no. 4, v. 6). ^ Hâfi ? 403, 1 : « Si, par hasard, j’entre encore une fois dans la taverne des mages, je jouerai le froc et le tapis de iirie-Dieu » ; et 686, 42 : « Je suis bien fatigué du chajielet et du froc : mets-les tous les deux en gage 2)our du vin et — adieu ! »

  • Abû-l —’Alâ : « Malheur sur la vie et malheur sur moi et sur un

temps où règne la bassesse ! » (ZDMG. XXXI p. 476.) 1.1 âfi ? 536, 3 : « Le monde est vil, ne te fie pas à sa bienveillance. O toi qui possède de l’expérience ! ne cherche pas de la constance chez les sots. » — IJâqanï (éd. Salemann quatr. 145) : On dit qu’à chaque millénaire un homme fidèle apparaîtra du monde. Il est venu dans le passé, ijuand je n’étais pas né du néant ; il viendra à l’avenir, quand le chagrin m’aura mis au tombeau.

Sahïd : « Je choisis la solitude dans ma maison, et je fermai la porte à tous ». (Luyat-i furs, publ. p. P. Horn, texte persan p. 12.) — Ibu Yamîn (trad. de Schlechta-Wssehrd no. 29) : Des Menschen Ungluck ist sein Ruhm, Und glucklich ist, wer nicht bekannt ist, Weil nur, wer Niedrigem verwandt ist. Ira Saal der Hohen gern genannt ist !