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DU ROYAUME DE NÉPAL.

route soit fort étroite et fort incommode pendant trois ou quatre journées, à raison des défilés des montagnes, où l’on est obligé de traverser la rivière plus de cinquante fois, lorsqu’on parvient à la montagne intérieure avant de descendre, on jouit de l’agréable perspective de la vaste plaine de Népal, qui ressemble à un amphithéâtre couvert de villes et de villages populeux. Sa circonférence est d’environ deux cents milles ; elle est un peu irrégulière, et des montagnes l’environnent de tous côtés, en sorte qu’il est impossible d’y entrer ou d’en sortir sans traverser ces montagnes.

Il y a dans la plaine trois villes principales, dont chacune a été la capitale d’un royaume indépendant. La plus importante des trois est située au nord de la plaine, et se nomme Cat’hmândoù ; elle renferme environ dix-huit mille maisons. Du sud au nord, ce royaume s’étend, à une distance de douze ou treize journées, jusqu’aux frontières du Tibet ; et il est presque aussi étendu de l’est à l’ouest. Le roi de Cat’hmândoù a toujours à son service environ cinquante mille soldats. La seconde ville, au sud-ouest de Cat’hmândoù, s’appelle Lélit Pattern : j’y ai fait un séjour d’environ quatre ans ; elle contient près de vingt-quatre mille maisons. La limite méridionale de ce royaume est à quatre journées de distance, et touche au royaume de Makoùânpoùr. La troisième, capitale est à l’est de Lélit Pattan ; elle se nomme B’hâtgan, et renferme à-peu-près douze mille familles. Son territoire s’étend vers l’est à la distance de cinq

    Europœis venditant hi laudati Angli. Monumenta Indica fert nulla afferunt, &c. Ce reproche ne me paroît pas très-fondé. Nous avons beaucoup d’obligation aux Anglois de publier de foibles extraits des ouvrages que les Italiens possèdent en entier, et dont ils laissent les manuscrits ensevelis dans la poussière de leurs bibliothèques. — On trouve encore des renseignemens sur le Népâl, que quelques voyageurs écrivent Nekpâl, dans une lettre allemande de Rose sur ce royaume [Rose’s Briefe über dos Kcenigreich Népal, t. III des Beiträge zur volker-und länderkunde de MM. Forster et Sprengel ; dans le View of Hindoostan de M. Pennant, p, 334. et suivantes ; dans l’Alphabetum Tibetanum du P. Georgi, p. 108 et 136 ; dans l’India orientalis Christiana du P. Paulin, citée précédemment ; dans le Memoir for a map of Hindoostan de M. Rennell, p. 224 et 232, édition de 1788 ; dans Staunton’s Embassy to China, if c. t. II, p. 58-66 ; et Turner’s Embassy to Tibet, p. 437-442, et t. II, p. 214. et 215 de la traduction du C.en Castéra. (L-s.)