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DU ZODIAQUE INDIEN.

ou le lieu de repos, signifie proprement une station ou une hôtellerie : de là vient qu’on s’en sert pour exprimer un voyage d’un jour ordinaire ; et cette idée semble mieux appliquée que celle de maison à une voyageuse qui s’arrête aussi peu que la lune. Les menâzil ûl-qamar[1], ou stations lunaires des Arabes, ont vingt-huit noms, dans l’ordre suivant, la particule al étant sous-entendue devant chaque mot.

1. Charathân. 14. Natsrah. 21. Ghafar. 28. Sa’d êl-dzâbihh.
2. Bathyn. 14. Tharaf. 21. Zoubânéyah. 28. Sa’d bél’i.
3. Tsouréyâ. 14. Djabehah. 21. Ekélyi. 28. Sa’d êi-sa’oùd.
4. Debarân. 14. Zoubrah. 21. Qalb êl-a’qrab. 28. Sa’d êl-akhbyét.
5. Haq’ah. 14. Ssorfah. 21. Chaùlah. 28. Fargh âl-déloù.
6. Han’ah. 14. A’oùâ. 21. Na’âïm. 28. Fargh êl-moùkher.
7. Dzirâa. 14. Simâk. 21. Beldah. 28. Richà.

Or, si l’on peut s’en rapporter aux lexicographes arabes, le nombre des étoiles, dans leurs différens menzils, s’accorde rarement avec ceux des Indiens ; et deux nations pareilles doivent naturellement avoir observé et peuvent aussi naturellement avoir nommé les principales étoiles près desquelles passe la lune dans le cours de chaque jour, sans avoir eu de communications à cet égard. Au fond, rien ne prouve qu’il y ait eu des communications entre les Hindous et les Arabes sur un point quelconque de littérature ou de science. Nous avons bien sujet de croire qu’il exista des relations commerciales, à des époques très-reculées, entre l’Yémen

  1. منازل القمر On les nomme encore نجوم الاخذ noudjoùm êl-âkhds [étoiles de l’avancement ou de la marche]. Voici les noms arabes de ces mansions, donnés par Mohhammed ben Kotséïr, vulgairement connu sous le nom d’al-Fraganus, dans ses Élémens d’astronomie, publics en arabe et en latin par Golius, p. 77 du texte arabe. الش طان البطين الثر يا آبرالديران الهفعة الهنعة الذراح النش ة الطر ف الجبهة الز بر ة المر فة العوا السماك الغمر ز نانية الاكايل فلب المغر الشولن النعاير البل معد الذ ج معد بلـــح معد السعود سعد الاخـبـيــة فر خ الداو فر خ الـر خر الدحرن Cette dernière mansion, dont le nom حون signifie poisson, est appelée رشا richâ [corde] dans les Commentaires de Hyde sur les tables des étoiles fixes d’Oulough beyg, p. 10, édition de Sharpe. C’est cette dénomination que M. Jones a adoptée. (L-s.)