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SUR LES CALCULS ASTRONOMIQUES


XV.
SUR LES CALCULS ASTRONOMIQUES
DES HINDOUS,
Par Samuel Davis, Écuyer.
Baglepoùr, le 15 Février 1789.

On convient généralement, ce me semble, que des recherches sur l’astronomie des Hindous peuvent conduire à plusieurs renseignemens curieux, indépendamment des notions relatives à la science même ; et qu’on s’efforcera toujours en vain, comme on a fait jusqu’à présent, de fixer la chronologie de cet ancien peuple, à moins qu’on ne s’aide des recherches dont il s’agit.

Je ne me flatte pas que ce Mémoire soit digne de concourir à un but aussi désirable : mais, malgré ses imperfections, il peut avoir son utilité, en éveillant l’attention des personnes établies dans l’Inde, et plus capables de ce genre de travail ; il peut les exciter à s’en occuper avec plus de succès, en leur apprenant qu’il est facile de se procurer de nombreux traités d’astronomie en langue sanskrite, et que les Brahmanes sont très-disposés à en donner l’explication[1]. J’ose même, pour l’encouragement de ceux qui seroient tentés d’amuser ainsi leurs loisirs, déclarer, d’après ma propre expérience, que les livres sanskrits qui traitent d’astronomie, sont plus aisés à traduire que la

  1. Cette assertion est bien contraire à celle du P. Duchamp, dont le Mémoire a été publié par Bailly, à la suite de son Astronomie indienne et orientale, p. 317. Ce missionnaire dit expressément que les savans indiens ne savent que la mécanique de leur calcul, et qu’il est fort difficile de les faire parler. Le Gentil s’exprime, à très peu près, comme le P. Duchamp. Voyez son Voyage dans les mers de l’Inde, t. I, p, 206 et suiv. Voyez aussi Bailly, p. 17. (Delambre.)