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SUR LA LITTÉRATURE

XVII.
SUR LA LITTÉRATURE
DES HINDOUS ;
Mémoire traduit du sanskrit, communiqué par
Goverdhan kâl, avec un court Commentaire.

TEXTE.

Il y a dix-huit Vidyâ (1), ou parties du vrai savoir, et quelques branches de savoir ainsi appelé à tort. On va donner une courte notice de l’un et de l’autre.

Les quatre premiers sont les immortels Vêda (2), évidemment révélés par Dieu meme. Leur titre forme le mot composé Riguya-djohsamâtharva, ou, en mots séparés, Ritch, Yadjoch, Sâman et Atharvan. Le Rigvêda est composé de cinq sections ; l’Yadjorvêda, de quatre-vingt-six ; le Sdmavêda, de mille, et l’Atharvavêda, de neuf, avec onze cents sac ha, ou branches, en diverses divisions et subdivisions. Dans le fait, les Vêda sont infinis ; mais Vyâsa (3) les réduisit à ce nombre, et les disposa dans cet ordre. Leur partie principale est celle qui explique les devoirs de l’homme dans un arrangement méthodique ; le quatrième renferme un système des préceptes divins.

De ces livres sont tirés les quatre Oupavêda (4.) ; savoir, Ayoch, Gândharva, Dhanoch et Sthâpatya. Le premier, ou l’Ayourvêda, fut donné aux hommes par Brâhmah, Indra, Dhanouantari, et cinq autres divinités : il renferme la théorie des maladies et des médicamens, avec les méthodes pratiques de lart de guérir. Le second, ou la musique, fut inventé et expliqué par Bharata (5) : il est principalement utile