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DESCRIPTION DU MAHWAH.

XIII.
DESCRIPTION
DU MAHWAH,
Par le lieutenant Charles Hamilton.

On trouve, dans la province de Béhâr et dans les pays environnans, un arbre aussi curieux qu’utile ; les naturels du pays le nomment mahwah ou mawy, qu’ils écrivent مهوه. Le nom sanskrit est madhouca ou madhoudrouma.

Cet arbre appartient à la polyandrie monogynie de Linné, mais à un genre que cet illustre botaniste n’a point décrit.

Le calice est monophylle, quadrifide, semi-divisé, et imbriqué dans ses divisions, dont les deux extérieures, qui sont opposées, recouvrent en partie les deux divisions intérieures, également opposées entre elles.

La corolle est monopétale, avec un tube renflé à sa partie inférieure, dans la longueur de près d’un pouce. Ce tube est épais, charnu, d’une couleur jaunâtre ; il s’en élève neuf petites feuilles, semblables à des pétales qui sortent d’un calice : elles sont imbriquées, se recouvrent les unes les autres de droite à gauche, embrassant en un point la partie inférieure du style, et, par cette disposition, elles paroissent en quelque sorte faire fonction de forceps, pour détacher la corolle entière à l’époque de sa chute.

Il n’y a point de filamens ; mais les anthères, qui sont le plus communément au nombre de trente-six, longues, raboteuses, terminées en fer de lance, sont insérées par rangée à la partie intérieure et supérieure du tube de la corolle.

Le style est long, conique, terminé en pointe, et surmonte d’environ