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OBSERVATIONS

XI.
Au Secrétaire de la Société asiatique.
Monsieur,

Avant mon départ de Calcutta, un particulier avec qui je m’entretenois de ces sectaires qu’on nomme Syk’h[1], pour les distinguer des adorateurs de Brâhm et des Mahométans, m’apprit qu’un grand nombre d’entre eux étoient établis dans la ville de Patnah[2], où ils avoient un collége pour enseigner les principes de leur philosophie. Comme je devois passer par Patnah pour me rendre à Bénârès, je n’y fus pas plutôt arrivé, que je m’informai de ce collége. On m’y conduisit ; et je vous prie de mettre sous les yeux de la Société le peu d’observations et de recherches qu’une seule visite d’environ deux heures me mit à portée de faire. Telles qu’elles sont, si on les jugeoit utiles, soit comme un fil pour diriger d’autres recherches sur le même plan, soit comme addition à d’autres rapports, afin de les compléter, l’objet que je me propose en les transmettant à la Société, sera parfaitement rempli.

J’ai l’honneur d’être &c.

Bénârès, 1.er mars 1781.
Charles Wilkins.

  1. Le texte anglois porte Seek. J’ai donné sur cette nation puissante et trop peu connue du nord de l’Inde, un précis historique assez étendu, et dont j’ose garantir l’exactitude, pag. 1-86, tome III du Voyage du Bengale à Saint-Pétersbourg, par G. Forster. Je dois cependant observer ici que c’est à tort que j’ai écrit Seykes. Des recherches ultérieures, dont on trouvera le résultat dans ma note ci-après, page 317, m’ont prouvé que le nom de ce peuple doit se prononcer Syk, et être orthographié Syk’h, conformément au mot original سيكه (L-s.)
  2. Voyez, sur cette ville, ma note précédente, page 142. (L-s.)