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DESCRIPTION D’UNE CAVERNE

IX.
DESCRIPTION
D’UNE CAVERNE SITUÉE PRÈS DE GAY ;
Par John Herbert Harington, Écuyer.

La connoissance des antiquités de l’Hindoustân fait partie des objets qui entrent dans le plan de notre institution. Me flattant de pouvoir offrir en ce genre à la Société asiatique quelque chose qui fût digne de son attention, j’ai profité, en dernier lieu, de l’occasion d’un voyage dans les montagnes, pour voir la caverne que M. Hodgekis avoit entrepris de visiter il y a quelques années, à la demande, si je ne me trompe, du dernier gouverneur général. Il ne put accomplir son projet ; il fut assassiné dans la route par les soldats de l’un des rebelles alliés de Tchéït-sing[1]. Comme je faisois la description

  1. Râdjah Tchéït-singh étoit fils de radjah Balavent-singh : celui-ci avoit pour père un zémyndâr زميندار [ou tenancier de terres de la couronne], dont le fief étoit composé de six perganah پرڭنه [ou communes] dans le voisinage de Bénârès. Les divisions territoriales établies par le Grand-Moghol Akbar subsistoient encore à cette époque dans tout l’Hindoustân. Ce royaume étoit composé de vingt-deux ssoùbah صوبه [ou départemens] ; chaque ssoùbah étoit divisé en plusieurs serkâr سركار [ou cantons], le serkâr en plusieurs pt-rganahs. Le jimyndâry ou fief dont il s’agit étoit compris dans le serkâr de Bénârès, lequel faisoit partie du ssoùbah d’Allah-âbâd. Il est assez singulier que les écrivains anglois, qui onttant disputé sur l’origine, la nature et les privilèges des zémyndârs, n’aient jamais expliqué comment, en moins de trente ans, les zémyndârs de Bénârès et de Râdjechâhy, qui avoient une existence peu importante, se sont élevés, pour ainsi dire, à la royauté, à en juger par l’étendue de leurs possessions. Ont-ils acheté leur territoire aux autres zémyndârs qui le possédoient, ou font-ils reçu de la générosité du souverain ! Cette question importante, et qui paroît facile à résoudre, expliqueroit parfaitement la nature des propriétés dans FHindoustân. Quand Choudjâ’a êd-doùlah succéda à son père dans le ssoùbahdâry d’Aoude et