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NOTES.

Égyptiens, et sa fleur a fourni à leurs artistes des chapiteaux de colonne d’une beauté et d’une variété admirables, comme on peut s’en convaincre en examinant les belles planches 59 et 60 de l’intéressant Voyage dans la basse et haute Égypte, par M. Denon, membre de l’Institut national. Les Qobthes l’appellent ⲕⲉⲛⲛⲁⲣⲓ kennari. نباق nabaq en arabe. Ajoutons ici une observation de M. Jones sur cette plante mystique : « Nymphœa, et non lotus, dit-il, est en Europe le nom générique de la fleur consacrée à Isis. Les Persans connoissent sous le nom de nilufer cette espèce de nymphœa que les botanistes appellent ridiculement nelumbo, et qui est remarquable par la singularité de son péricarpe, où chaque graine renferme en miniature les feuilles d’un végétal parfait. Le lotus d’Homère étoit probablement la canne à sucre, et celui de Linné est une plante papilionacée : mais il donne le même nom à une autre espèce de nymphœa ; et nous sommes tellement accoutumés dans l’Inde à nommer ainsi le nilufer, que toute autre dénomination seroit à peine intelligible. Le lotus bleu croît dans le Kachmyr et dans la Perse, mais non dans le Bengale, où nous ne voyons que le rouge et le blanc. » Hymn to Pracriti, dans le tome VI, p. 320, des Works of sir William Jones.

(70) نيبال Voyez la description de ce royaume dans le tome II, page 348.

(71) Floating on a leaf of beetle, Holwell’s Interesting historical events relative to the provinces of Bengal, &c. &c. t. II, p. 113.

(72) Le passage cité ici se trouve dans les Institutes of Hindu laws, or the ordinances of Menu, &c. verbally translated from the original sanscrit, with a preface, t. III, p. 66, des Works of sir Will. Jones ; mais il y a des différences assez considérables entre les deux traductions de ce passage, faites cependant par le même savant. Je crois pouvoir assigner deux causes à ces différences : 1.° M. Jones, à l’époque où il composa sa dissertation sur les mythologies indienne, grecque et romaine, ne savoit pas encore la langue sanskrite, et étoit obligé de s’en rapporter aux versions plus ou moins infidèles qu’avoient faites les Persans, ou que lui donnoient les Brahmanes : 2.° il n’avoit besoin ici que d’un simple précis ; mais celui-ci manque d’exactitude dans quelques points assez importans, comme on va le voir par la traduction que je vais donner