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NOTES.

(29) Les quatre livres sacrés sortis de la bouche même de Bràhmah. M. Wilkins, dans ses notes sur le Bhaguat-Geeta &c, p. 143, édit. in-4.°, et d’autres savans Indiens, pensent que ces livres n’étoient originairement qu’au nombre de trois. Le mot vêda, qu’on prononce vèd, signifie science. Voyez encore mes notes sur la littérature des Hindous, et p. 164 du second volume. Héri est un des noms de Vichnou, la seconde personne de la Trinité indienne, emblème du pouvoir conservateur. Voye la note 32.

(30) Qu’on prononce calpa, mot sanskrit qui signifie formation ; c’est un jour de Brâhmah, qui équivaut à mille révolutions de yougs. Les Hindous croient qu’à la fin de chaque calpa [création ou formation ], toutes choses sont absorbées dans la Divinité, et que, durant l’intervalle d’une création à une autre, l’Être suprême se repose sur le serpent Sécha [durée], nommé aussi Ananta [sans fin]. Voyez les notes de l’Heetopades of Veeshnoo-Sarma, translated from an ancient manuscript in the sanscreet language, &c. by Wilkins, p. 296, et les notes du même savant sur sa traduction du Bhaguat-Geeta, p. 143. Voyez aussi, dans le tome II, les Mémoires sur l’astronomie et sur la chronologie indiennes.

(31) La première personne de la Trinité indienne, qu’il ne faut pas confondre avec Brehma, nommé Parâbahrahvechtou sur la cote de Coromandel, et qui est la grande cause première, l’auteur de toutes choses. Voyez, dans les Spécimens of Hindoo literature de M. Kindersley, les Introductory Remarks on the mythology, literature, &c. of the Hindoos, p. 2.

(32) Héri, un des titres de Vichnou, le pouvoir conservateur de la Divinité. Presque en face de Suithân-Gondje, ville considérable du Béhàr, se trouve un rocher de granit formant une petite île au milieu du Gange, laquelle est connue des Européens sous le nom de rocher de Djihanguyry ; il mérite de fixer l’attention des voyageurs, à cause de la grande quantité de figures qui y sont sculptées en relief. On remarque surtout Héri, d’une stature gigantesque, assis sur un serpent roulé, dont les nombreuses têtes s’élèvent en s’inclinant de manière à former un dais au-dessus de la tête du dieu endormi ; de chacune des bouches du serpent sort une langue fourchue, qui semble menacer d’une mort inévitable quiconque auroit l’audace de vouloir troubler le repos de Héri ; toute la figure est presque détachée du rocher sur lequel on