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NOTES.

sacra (liv. i.er, chap. 19, col. 447, édit, de Leyde), une explication bien plus savante que satisfaisante de cette fable. Le C.en Dupuis, dans son Origine de tous les cultes (tome II, p. 3 et 28), regarde Cadmus comme le serpentaire fameux dans les allégories phéniciennes et égyptiennes, et paroît ne lui accorder, comme à beaucoup d’autres héros de l’antiquité, qu’une existence astronomique.

(3) Le culte des astres et des étoiles. Le docteur Hyde fait dériver ce mot de l’hébreu צפא tsabâ [armées, troupes] : c’est pourquoi ceux qui adoroient l’armée du ciel ou les étoiles, se nommoient צפאי vox tsabai [Sabéens]. Le mot arabe صبا employé pour désigner que l’on professe le sabéisme, signifie littéralement apostasier. Voici comment un nommé Aboù-Yoùçouf, cité par Hottinger, parle des Sabéens, dans son Traité des dogmes des Kharânéens, connus de notre temps sous le nom de Sabéens, عن ملاهب اىحـــرانيين الـعــروفين فير عـصرنا بالصابة : « C’est un peuple qui tient le milieu entre les Chrétiens et les Mages : on dit que sa religion est fondée sur celle de Noé. Les uns prétendent qu’il adore les anges ; d’autres, les étoiles. Si ce mot est arabe, il doit dériver de ssabâ [il est sorti, il a dévié] ; car il a dévié des autres religions vers la sienne, ou de la vérité vers le mensonge. » فرم نين النصاري و المجــوس و فيل اصل دنبرم ديــن نوح عايه السلام و فيلهم عبافالالانكة و فيل عباق الكواڪن و هو ان كان عربيا فمن صبا اغا خرج و مال لانفــم مالوا عن ساير الاديان الت دينرم او من الحــق الت الباطل . Voyez des détails fort étendus sur le sabéisme dans l’Historia Orientalis de Hottinger, p. 25 5 et suiv. ; dans l’Historia dynastiarum d’Aboùl faradje, p. 9, 13, 96, du texte arabe, et p. 6, 8, 62, de la traduction latine ; et dans mes Notes sur le Voyage de Norden, t. III, p. 24/, 299, 318, 320 et 344, édit, in-4o.

(4) مهر Corruption persane moderne du zend Méthréhé, et du sanskrit Mitra [soleil, ami], mot que les Grecs ont représenté très-fidèlement par celui de Μιθρα. Ainsi le docteur Hyde a eu tort, dans son Hist. relig. veterum Persarum, pag. 105 (2.e edit.), de leur reprocher d’avoir altéré ce mot, comme