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ceſte Prouince : C’eſt la cauſe que pour vous releuer de peine, ie vous dedie ceſte mienne histoire, dans laquelle vous & ceux de voſtre ſecte, verrez la guide de ce chemin, auec vne exacte obſeruation des merueilles de ce Royaume, auquel nulla eſt redemptio, s’ils ne ſont des Panurges. Faute d’autre matiere il vous ſera permis en vos preſches lire vn, ou deux chapitres de mon hiſtoire à ceux de voſtre ſecte, pour leur donner courage, & les aſſeurer que veritablement Panurge ne dit rien qu’il n’ait veu : & les aduertirez, que ce Royaume eſt fort grand, & ſpacieux, & que les villes n’y sont peuplees que des Ames pretẽdues reformees (qui eſt vne choſe remarquable.) Ie ſçay bien außi qu’il y a là bas pluſieurs places vuides qui vous ſont reſeruees, pour recompence de la peine que prenez, à trompeter indubitablement les couronnes que les ames ſuiuans voſtre vaine doctrine, receuront ences parties : mais partez d’heure, afin que quelque au-

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