réunies, tantôt isolées, il faut conserver religieusement cet ordre naturel.
C’est en vain qu’on espère un grand profit dans les sciences en greffant toujours sur le vieux tronc que l’on surcharge ; il faut tout renouveler, jusqu’aux plus profondes racines, à moins que l’on ne veuille toujours tourner dans le même cercle, avec un progrès sans importance et presque digne de mépris.
Tout ce qu’on peut espérer des bases actuelles a été ressassé, et l’on tombera toujours dans la même ornière. Il faut refaire la science, la placer sur un nouveau piédestal, en tirer toutes les conséquences, sauf à intercaler les anciens résultats. On ne peut envisager une théorie sous un nouveau point de vue, sans qu’il en découle une foule de résultats inattendus, et il serait à désirer que ce fût un homme nouveau, qui fût étranger au mouvement et au progrès des sciences et n’en connût que les premiers éléments, qui s’en occupât.
Nous soumettons à M. Tissandier, directeur du journal La Nature, une idée qui lui sourira. Il a enseigné avec succès la mécanique, la physique et la chimie à l’aide d’expériences amusantes. Ne pourrait-il pas, sans théorie abstraite, donner aussi un aperçu des mathématiques, à l’aide de problèmes faciles et piquants ?