prend une si grande importance : une notation simplifiée peut y amener une révolution comme il est arrivé en algèbre par l’introduction des exposants numériques, due à Descartes. Telle est cette vertu merveilleuse des symboles, qu’on peut les employer avec succès sans être en état d’en saisir la vraie nature. Longtemps le calcul différentiel a dévoilé les secrets les plus cachés de la quantité, avant qu’on fût parvenu à lui assigner une base rationnelle.
Les signes et les mots, employés dans les raisonnements mathématiques, représentent véritablement les choses elles-mêmes ; dans ce cas, lorsque nous employons le langage ou les signes, nous n’introduisons pas, en en faisant usage, des notions étrangères ; nous n’excluons non plus, à raison de cette circonstance, rien qui se rapporte au fait dont il s’agit.
Voyez dans les Lettres d’Euler à une princesse d’Allemagne l’ingénieuse représentation de la théorie du syllogisme par les positions relatives des cercles.
Leibniz rappelle le mémorable exploit de deux logiciens zélés mais de lourde cervelle, Herlinus et Dasy-