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LA SAISON

Pétronia d’un ton solennel, mais il le sera un jour. Qu’est-ce que soixante, quatre-vingts ans ? C’est bientôt passé, va !

— Oh ! je n’en demande pas tant, moi ; je ne regarde pas si loin.

— Parce que tu as l’esprit léger. Si tu réfléchissais comme moi ! Attends à avoir les cheveux blancs : tu verras. Tiens, voilà le thaumaturge qui passe avec un centurion ; veux-tu que je l’appelle ?

— Tu parles de ce vieux barbu-là. Il n’a pas l’air commode. Que veux-tu lui demander ?

— Des grâces pour ton enfant. »

C’était Paulus, l’homme dont m’avait déjà parlé notre parasite. Après le portrait qu’il m’en avait fait, je le reconnus de suite. Son