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LA SAISON

bijoux ici et là afin d’attirer le regard sur une ligne charmante, quelque grâce voilée de son corps. La vieille Juive, les mains aux hanches, bouche ouverte, avec deux dents en sentinelles avancées, surveillait la troupe. Cadicia criait, s’emportait, frappait de la paume ou du talon, mais ses colères étaient passagères, les femmes ne craignaient que la Juive, qui ne souffrait pas qu’on servit mal son enfant ; parfois elle détachait la grosse ceinture de cuir qui soutenait sa poitrine et en cinglait les maladroites, dont on entendait les cris.

« Je ne veux pas que tu entres, cria Cadicia en m’apercevant. Chassez-le, vous autres. Allons ! avez-vous peur d’un homme ? »

Mais sans me soucier de sa dé-