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LA SAISON

la trouver ; elle était couchée ; je m’assois sur son lit. Elle dit : « C’est gentil, la mer, n’est-ce pas ? Seulement moi, je m’embête. Je ne sais pas si c’est le grand air, mais j’ai des envies… Enfin, trêve de bavardage, j’ai une envie folle de lui en faire porter, à cette espèce de Scévinus. Tiens, regarde mon ventre, il est joli, n’est-ce pas ? — Mon âme, lui ai-je répondu, s’il venait ?

— Non, non, il ne se lèvera pas. Viens vite ! » Le malheur, c’est que, pour un homme de mon âge, cette femme était trop pressée. J’ai eu beau lui rappeler ce que j’étais pour sa mère. « Laisse ma mère en repos, a-t-elle répliqué ; ma mère et moi, cela fait deux. D’ailleurs elle était bien moins jolie que moi, et si tu l’avais aimée