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me demanda de jouer à la maîtresse d’école. Naturellement je refusai, je ne pouvais plus d’ailleurs m’amuser de ce que j’avais à craindre à présent à chaque instant, et je ne voulais pas non plus qu’elle sût que j’avais eu le fouet. Mais comme elle s’étonnait que j’eusse la démarche gênée, il a fallu que Rosalie qui passait dans la chambre lui en dît la raison. Valentine — et cela m’a rendu furieuse contre elle — s’est mise à rire de mon malheur :

— Alors tante a fait pan-pan sur le cu-cu, m’a-t-elle dit.

— Voyons, voyons comment tante a arrangé les fesses de Rose.

Et avant que j’eusse eu le temps de l’en empêcher, elle était à genoux derrière moi, me soulevant les jupes, et regardait mon postérieur. Aussitôt, voyant la trace des verges, elle s’est relevée et m’a embrassée.

— Ma pauvre chérie ! s’est-elle écriée.

Je lui ai rendu son baiser. Voici la conversation que nous avons eue alors.

— On ne t’a jamais fouettée, toi ?

— Jamais, a répondu Valentine.