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à la fois l’anus et ma petite fente. Ce fut une méchanceté atroce. J’eus un cri qui dut être entendu du village, et je me tordis sur le lit ; mais, sans prendre garde à mes gémissements, ma tante me ramenait, par une claque brutale sur une fesse, à une position propice au châtiment, et me cinglait cette fois le gras des chairs. Le châtiment eût continué encore longtemps quand j’entendis un pas monter l’escalier. Ma tante s’arrêta bien vite, dit à Benjamine de me détacher. Elle jeta les houssines, rabattit elle-même ma chemise et mes jupes, me saisit par la robe, m’attira et me mit debout. Mon corps tremblait de longs sanglots.

— Voulez-vous vous taire ? me chuchota ma tante à l’oreille.

On frappait en ce moment à la porte entr’ouverte.

— Vous êtes ici, madame ? demanda la voix nasillarde du bailli.

— Oh, monsieur le bailli ! fit ma tante, n’entrez pas dans cette chambre qui est bien en désordre. Je vais vous conduire au salon ou au jardin.

— Comment ! dit le bailli en redescen-