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Valentine rétracte


obtenu de quatre personnes qu’elles mentent pour t’être agréable ; tu obtiendras bien qu’elles disent la vérité pour sauver un innocent.

— Mais que dira mon mari ? Je vais être perdue !

— Tant pis. Tu l’auras voulu. Mais je ne permettrai pas qu’un bon prêtre comme l’abbé Palloy soit victime de tes mensonges… Allons, je ne partirai que lorsque tu m’auras donné ta confession, et bien sincère ! Dépêche-toi, et sois persuadée que tu n’as rien à gagner en faisant la fourbe avec moi. Je dirai à ton mari toute la vérité, si tu m’y contrains.

— Ah ! gémit Valentine, je le connais, il me tuera !

— Il ne saura rien. Mais avoue que s’il te battait un peu, tu ne l’aurais pas volé !

Valentine comprit qu’elle n’avait qu’à obéir ; elle se leva, s’enveloppa vivement de sa robe de chambre et se mit à écrire sous les yeux de