ciples ; les grandes chuchotaient en me regardant ;
si je m’approchais, elles faisaient semblant
de ne pas me voir, comme si la fessée
que j’avais reçue m’avait déshonorée et rendue
infréquentable. L’abbé, lui, me considérait en
souriant. Il m’appela : « Écoutez-moi, mon
enfant. C’est pour votre bien que je vous ai
punie. Dites-moi que vous ne m’en voulez pas.
Et donnez-moi un baiser de paix. — Non,
Monsieur l’abbé, lui répondit-je en lui tendant
la joue, je ne vous en veux pas. » C’était vrai.
Même après une fessée aussi rude, je n’avais
pas de haine pour lui. S’il m’administrait un
jour des claques sur le derrière, une autre fois,
pour me récompenser, il m’apportait des bonbons.
Et puis, quoique gosse, je sentais bien
qu’il s’amusait à me corriger, et de temps
à autre je me résignais ainsi à lui faire
plaisir.
« — L’infâme !… L’infâme ! » répétait mon