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Un Jeu de Femme

Le lendemain, au repas, il n’eût pas pour moi une parole. Il paraissait fort préoccupé. Comme nous nous déshabillions pour nous mettre au lit :

« — Qu’as-tu donc ce soir ? lui demandai-je.

« Alors, sans répondre à ma question :

« — Tu m’as parlé hier de l’aumônier du couvent où l’on t’a élevée. Tu m’as avoué qu’il te témoignait une grande affection. Est-ce qu’il t’embrassait ?

« — Oui, quelquefois, comme un père peut embrasser un enfant.

« — Seulement ce n’était pas ton père, et il n’en avait pas les droits… Et il te caressait ?

« — Il me donnait de petites tapes sur les joues, et aussi par dessus ma robe.

« — Ah ! il te donnait de petites tapes… À propos, il était ton confesseur ; quelles pénitences t’infligeait-il ?

« — Quelles pénitences ?… Mais le chapelet