il se sentait conduit par une main solide, mais
prêt à s’abandonner à toutes ses fantaisies dès
que son cavalier était neuf, inexpérimenté, faible
ou indulgent.
Juzaine, on l’a vu, n’était point une novice dans l’art de l’équitation, mais elle connaissait mal Le Kabyle. Elle sut pourtant le maîtriser durant une partie de la représentation. Le spectacle se terminait par une grande pantomime : Scènes du Far-West, où Juzaine figurait une jeune Américaine, fille d’un cowboy, que veulent enlever, puis que se disputent des Pawnies. Prisonnière d’un Indien, qui l’emportait en croupe du Kabyle, elle parvenait à rompre ses liens et, se dressant sur le cheval, elle frappait son ravisseur. À ce moment, un Indien à pied, qui n’avait point paru aux répétitions et dont la venue subite parut surprendre les autres acteurs de la pantomime, s’approcha du cheval et lui tira de côté, mais presque à bout portant, un