bile, et Juzaine observa qu’elle avait le ventre
très enflé.
— Pauvre Reine-de-Mai ! répétait Juzaine qui avait les larmes aux yeux. Il faut qu’on aille chercher le vétérinaire dès ce soir.
À ce moment, M. Cusani parut, suivi de sa fille en jupe d’amazone.
— Il ne s’agit pas de vétérinaire, dit le directeur, il s’agit de vous, Juzaine. On vous attend. Si Reine-de-Mai est malade, prenez Frimousse que vous avez déjà montée.
— Ah ! non, s’écria Mlle Cusani. Je garde Frimousse. Qu’elle monte Le Kabyle.
— Mais Le Kabyle a trop de fougue. Elle ne pourra rien en faire.
— Tant pis ! dit Mlle Cusani, moi je garde Frimousse.
Juzaine fut obligée de prendre Le Kabyle.
C’était un magnifique cheval noir à la crinière et à la longue queue flottante, vif, docile quand