cravache à pomme d’or d’un travail délicat et
enrichie de merveilleuses émeraudes. Quelle ne
fut pas sa surprise, au moment de s’habiller
pour la représentation, de ne pas voir à côté de
sa jupe d’amazone et de son haut-de-forme la
cravache qu’elle venait d’y placer quelques minutes
auparavant. Elle la fit chercher par les
écuyers. Elle-même courut en chemise par tout
le cirque, comme affolée de cette perte. On ne
la trouva point. Elle était si désolée qu’elle ne
voulait pas paraître en public. Son père dut l’y
contraindre. Quel dépit lorsqu’elle dut se montrer
avec une cravache vulgaire de quelques
francs ! Elle en pleurait de rage.
— Mademoiselle, dit un écuyer à la fin de la représentation, je viens de retrouver votre cravache.
Le visage de la jeune fille s’illumina.
— Où donc cela ?
— Dans la loge de Bichot, sur le lit de Juzaine.