lait qu’elle se tînt debout sans selle sur Reine
de Mai, et qu’elle dansât au trot de la jument.
La fillette n’y arrivait pas sans peine ; d’autant
que Bichot ne laissait passer aucune faute.
Une cinglade à la croupe de la jument, et une
autre, dirigée plus haut, plus doucement, mais
qu’une jeune chair devait néanmoins sentir,
punissait à la fois la bête et l’enfant comme
s’ils ne formaient qu’une seule et même personne.
— Allons ! recommençons ! criait Bichot.
Et toute rouge de honte, la chevelure dénouée, les yeux pleins de larmes, la jupe collée aux flancs, Juzaine essayait de faire mieux ou du moins de contenter son professeur.
D’ordinaire les exercices se terminaient par une course aux cerceaux qui rendait Juzaine comme folle. Folle du désir de bien faire, folle de s’agiter ainsi dans l’espace, folle de la peur de tomber, folle de la crainte des coups de