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La Crinoline


moderne qui la changeait des robes à volants et des jupes monumentales.

Vous n’imagineriez rien de plus gracieux que ce costume demi-masculin, si bien ajusté à la taille de mon amie qu’on eût dit qu’il avait été fait pour elle. Je la découvrais plus jolie que je ne l’eusse rêvée sous cette veste légèrement flottante qui laissait voir le souple et ample dessin des épaules, la nuque longue et fine ; dans ce gilet qui ne déguisait rien de la beauté ronde de sa gorge ; dans cette culotte bouffante aux genoux, serrée sur le derrière large aux courbes hardies, qui, disproportionné chez une autre femme, au contraire était glorieux chez elle, porté par des cuisses fortes et de hautes jambes. Un chapeau tyrolien, orné d’une aigrette de plumes de coq, posé de côté sur les cheveux chatain clair donnait à mon amie quelque chose de brave ou de fanfaron, qui rendait son charme encore plus irritant.