Page:Rebell - Gringalette, 1905.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
258
La Crinoline


qui sont fréquents, même chez les prudes, en pareille circonstance, et dans un endroit assez isolé pour qu’elle ne songe point à s’y défendre ; seulement mon projet n’avait quelques chances de réussite que si elle renonçait à ces robes-forteresses qu’elle portait toujours, même en négligé. Naturellement elle ne s’y déciderait pas d’elle-même ; je devais donc l’y contraindre.

Dans la nuit qui précéda l’excursion, pendant qu’elle était au Casino, je fis enlever de chez elle et transporter chez moi toutes ses toilettes. Le lendemain sa femme de chambre que j’avais achetée, ce qui n’avait pas été sans peine, ni sans gros débours, devait au moment où elle ferait sa toilette lui apprendre le vol ; il était vraisemblable que Madame serait au désespoir. Là-dessus la femme de chambre avec douceur insinuerait notre proposition :

— Si Madame voulait sortir quand même aujourd’hui, il y aurait bien un moyen.