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Au Casino


était le triomphe des beautés jeunes et accomplies. Les femmes qui n’étaient pas sûres de leurs grâces n’osaient s’y risquer. Et telles qui s’étaient faites remarquer l’hiver précédent par une physionomie expressive, langoureuse, espiègle, passionnée ; par les traits réguliers de leur visage ; par l’art de se bien vêtir et de porter avec aisance une toilette somptueuse ; se voyaient avec étonnement dédaignées, laissées en oubli pour des créatures de nom, de figure et de tenue moins nobles, mais d’une solide et harmonieuse charpente, d’une chair riche, claire, qui réjouit et la main et l’œil.

Aux bals du Casino, une jeune femme me séduisit fort par sa mutinerie, son enjouement, ce qu’il y avait de gai et de naturel dans sa causerie. Bien qu’avec leurs crinolines, il est fort difficile de juger un corps féminin, elle me parut bien faite ; d’ailleurs, de formes ingrates ou admirables, je m’imaginais qu’elle devait être