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Séparation


Sauf, en ces courts moments de la nuit où elle voulait bien s’étendre à côté de moi et recevoir mes caresses, dans une telle obscurité, un silence si bien gardé et en si grand secret qu’elle aurait pu aisément se faire remplacer pour cet office par une autre femme, j’étais moins pour elle un mari qu’un voisin de table, l’habitué d’une même maison à qui on adresse des phrases polies et indifférentes sans jamais s’abandonner devant lui à une confidence. Ce n’est pas ainsi que je conçois le mariage, ni même une cohabitation avec une femme. Aussi je ne tardai pas à reprendre ma liberté ; mais ce ne fut pas sans regret que nous nous séparâmes.

 

Là-dessus M. de Clérambault poussa un soupir et nous dit :

— Croyez-vous maintenant que je puisse adorer la crinoline ?

— Mais, observa quelqu’un, je ne vois pas