Page:Rebell - Gringalette, 1905.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
249
Bonnes Promesses


avez soulevé ma chemise ! Dites que vous ne le ferez plus !

— Je ne le ferai plus, mais alors vous ne vous barricaderez plus dans votre chambre ?

— Non, mais jurez-moi de ne plus me maltraiter.

— Je le jure…

Puis, me penchant à l’oreille de ma petite femme :

— Jamais vous n’avez eu le fouet ?

— Jamais on ne m’a battue, dit-elle.

Il est à remarquer que les enfants admettent qu’on peut les battre, mais non pas les fouetter. Le battu en effet rend les coups, tandis que le fouetté subit sa peine avec une passivité déshonorante. Ainsi une fillette qu’on a troussée, déculottée, et qui a les yeux encore rouges de la fessée qu’elle vient de recevoir, reconnaît avoir été battue ; elle n’avouera jamais qu’on l’a cor-