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Prisonnière


robe : une camisole légère comme les femmes alors en portaient la nuit, par-dessus la chemise longue il est vrai, mais libre et flottante sous le large et court jupon : c’était là toute sa toilette.

Elle passa très vite et s’enferma précipitamment dans une petite pièce du vestibule.

J’attendis son retour à la porte de sa chambre.

— Ah ! monsieur, c’est lâche ! Profiter de ce que je suis malade pour venir ici… Mais vous n’entrerez pas !

— J’entrerai !

Et après des poussées et des repoussées, je parvins à ouvrir, puis, lui saisissant les mains, je l’entraînai avec moi et verrouillai la porte. Elle était ma prisonnière.

— Ah ! ah ! c’est affreux, c’est infâme, s’écria-t-elle.

J’étais tellement irrité que j’oubliai avec elle les galanteries ordinaires. Le moment des priè-