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La Crinoline


bonne femme s’arrêta docilement ; aussitôt, courant à la petite pharmacie qui était renfermée dans une de mes valises, je retirai d’une boîte quelques pincées de poudre que je laissai tomber au milieu de la tasse : « Cela remplace la vanille ! » ajoutai-je ; la servante n’en demanda pas davantage, frappa chez sa maîtresse : « Mademoiselle, voici votre chocolat ! » La porte s’entrebâilla, une main prit vivement la tasse, puis on referma aussitôt.

La comédie commençait et j’attendis que mon tour fût venu d’y jouer un rôle.

Une heure ne s’était pas écoulée que voici mon Alix toute pâle, toute effarée qui sort de sa chambre.

— Je savais bien, me dis-je, que je t’en délogerais, petite obstinée !

Je n’eusse point osé souhaiter un pareil négligé. Les cheveux en torsade, ébouriffés, et non seulement point de crinoline, mais point de