fermée à clef. De l’intérieur j’entendis la voix
d’Alix qui me criait : « On n’entre pas ! On
n’entre pas ! » Elle avait joué, mais sans rire,
à cache-cache avec moi. Comme je priais et
suppliais, à la fin sous la porte on glissa un
papier. Il était à mon adresse. Voici ce que j’y
lus :
« Vous vous êtes conduit hier soir en goujat. Je vous déteste. Je ne vous reparlerai jamais.
« N’essayez pas de me voir. Je vais rester dans ma chambre jusqu’à l’arrivée de ma grand’mère avec laquelle je retournerai à Paris.
Je ne le cacherai point : j’étais furieux ; et je ne sais à quelles violences je me laissais emporter quand survint une vieille servante portant le chocolat de « Mademoiselle ». Une idée me vint alors à l’esprit, fort inconvenante, mais qui me calma et me réjouit pleinement. « Attendez, dis-je à la servante, mademoiselle a toujours coutume de mettre dans son chocolat un peu de vanille et je n’en sens pas le parfum. » La