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La Crinoline


lit pour nous deux, mais, comme elle était assez lasse, elle cessa vite ses minauderies et se décida à se déshabiller, tandis que j’allais dans une chambre voisine procéder à ma toilette nocturne.

Elle était déjà couchée lorsque je revins la trouver. Elle ne parut pas trop effarouchée quand je me glissai à ses côtés, mais à peine étais-je dans le lit qu’elle se redressa et souffla vivement la bougie qui brûlait près de nous.

Rien ne pouvait m’être plus désagréable. Les jouissances de la vue sont pour moi les principales, et puis j’aime à savoir où je suis ; d’un cloaque ou d’un jardin parfumé parfois les dehors sont les mêmes. Enfin j’espérai que le contact de cette peau éblouissante compenserait le chagrin que j’avais de ne point la contempler, et j’étreignis avidement Alix. Hélas ! si mon épousée n’était pas en crinoline, cela n’en valait pas mieux pour moi. Une chemise