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Au Château


étincelante robe et revêtit un costume de voyage, mais, hélas ! s’il était de teinte plus sombre et d’étoffe moins fine, il avait une coupe aussi compliquée, des formes aussi embarrassantes que des toilettes de ville ; enfin la jupe était soutenue par l’indispensable, l’inévitable crinoline.

Ce qui m’effraya davantage, ce furent les malles énormes dont on chargea la voiture. Une troupe de théâtre n’emporte pas plus de bagages.

— Mais, demandai-je, nous n’allons pas là-bas donner des réceptions ?

— Rassurez-vous, dit-elle, c’est pour nous !

Nous arrivâmes assez tard et assez fatigués dans ce château de La Chesnaye où, malgré la lettre de la grand’mère, on ne nous attendait point. Il fallut réveiller les domestiques, préparer des chambres à la hâte. Alix feignit l’embarrassée quand elle vit qu’il n’y avait qu’un