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La Crinoline


et que je me laissais aisément persuader par mon amour qu’elle était aussi douce que jolie.

— Ce sont, me disais-je, ces pimpantes toilettes, si nouvelles pour une fille qui sort du pensionnat, qui la grisent ; elle a l’impression de figurer dans un bal costumé ; comme un masque elle se croit tout permis. Plus habituée à ces robes, ou moins fastueusement vêtue, elle sera par là même moins vaniteuse, moins volontaire ; elle perdra son effronterie et adoptera le maintien qui convient à une femme mariée.

Ayant hâte de voir cette transformation s’accomplir, je fus d’accord avec sa grand’mère pour décider que nous irions passer les premiers jours de notre union en Anjou, dans une vieille propriété de famille et qui faisait partie de sa dot.

Dès que nos noces furent célébrées, immédiatement après la collation, Alix dépouilla son