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Conspiration

— Vous avez agi comme vous le deviez, dit-elle, en me punissant d’une parole imprudente. Aujourd’hui c’est moi qui remplis un devoir en venant vous dénoncer une conspiration des plus dangereuses et que j’ai surprise par hasard. Je ne veux pas que l’on me confonde avec des criminels.

— Comment vous soupçonnerait-on, princesse !

— J’ai le malheur de recevoir chez moi l’un des conjurés et même ce misérable, par ses ridicules propos, m’a fort compromise.

— En vérité ! Alors ce n’est pas seulement le souci de sauver le gouvernement qui vous a donné l’idée de m’écrire, mais aussi le désir de venger une injure personnelle ?

— J’ai pensé à l’État, mais aussi à moi-même ; cela ne doit pas vous étonner ?

— Nullement. Et quel serait le… misérable ?