Soubotcheff en partant voulut l’embrasser, mais elle ne lui laissa même pas baiser sa main.
— Au revoir, au revoir, fit-elle, en le poussant dans le vestibule.
Il s’en alla désolé.
Il était à peine sorti que la princesse fit appeler par un domestique Mme Narischkin alors occupée à lire dans la bibliothèque. Mme Narischkin laissa son livre et accourut aussitôt, comme pour montrer son obéissance et son empressement à se rendre utile.
— Maria Pawlowna, demanda la princesse à demi-voix, as-tu de l’affection pour moi ?
— Comment peux-tu m’adresser une pareille question, ma chère Alexandra Mikhailowna, je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour mon pauvre père et comment tu m’as retirée moi-même de la pauvreté, m’offrant en partage ton bien-être, ton luxe, tes plaisirs. Oh ! oui, je t’aime, tu peux en être sûre !