gile, les propos stupides que vous tient le gouverneur.
Ah ! ce monsieur a beaucoup d’imagination ;
seulement il devrait s’en servir pour
conter des histoires de fées aux petits enfants
et non pour essayer de noircir ses contemporains.
Ses inventions en vérité sont trop absurdes !
Me voyez-vous fouettée, mon pauvre
ami, et dans un bureau de police, moi, la princesse
Daschkoff, qui suis à la tête de l’aristocratie
russe ! Moi qui ai du sang royal dans les
veines ! En vérité M. le gouverneur a des plaisanteries
bien amusantes, mais tout de même
un peu grosses.
Et comme Soubotcheff restait abasourdi.
— Habillez-vous vite, dit-elle, mon cher, mon mari va rentrer de la chasse et je ne voudrais pas qu’il vous rencontrât dans cette chambre. Ce serait là une mauvaise farce, presque aussi mauvaise que celles de M. le gouverneur.