Page:Rebell - Gringalette, 1905.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
Une dure leçon


gnait de ses bras nus et entre deux cris arrachés par le fouet qu’on ne cessait de lui administrer, elle murmurait d’une voix entrecoupée :

« — Grâce ! pitié !

« Le chef de police enfin agita une sonnette et le supplice fut arrêté. La comtesse remonta avec sa jupe relevée et ses jupons en désordre, laissant voir sa peau sanglante sur laquelle Santousky ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil.

« Remarquant les souillures qui tachaient ses dessous, il la conduisit haletante, secouée de sanglots, jusqu’à son cabinet de toilette et lui apporta un verre de Xérès.

« — Que cette leçon vous profite, madame ! lui dit-il.

« Tout en pleurant elle se lava et s’arrangea tant bien que mal. Je dus lui offrir mon bras pour la conduire jusqu’à sa voiture, et dans l’escalier elle eut à supporter les railleries igno-